Le maternage est très positif pour le développement de l’enfant. Lorsque le papa ou la maman passe un bon moment avec son petit, cela permet de créer un sentiment de bien-être qui renforce le lien. En effet, lorsqu’ils sont ensemble, le cerveau des parents comme celui des enfants sécrètent des « hormones du bonheur » (sérotonine, dopamine, endorphine) qui entraînent un meilleur développement du cerveau et qui augmentent la rapidité de réflexion. Pendant la petite enfance le maternage est d’autant plus important, car même si la mémoire consciente n’est pas encore développée, la mémoire inconsciente gardera tous les moments gravés et renforcera durablement le lien avec son enfant.
Pour donner le goût de vivre à son enfant, il est primordial de nourrir et d’encourager sa curiosité simplement en lui montrant et en lui expliquant ce qui l’entoure. Sa soif d’apprentissage fait de lui le candidat parfait pour s’intéresser à la nature, la chimie, la construction, les langues, etc. Il est aussi intéressant que l’adulte partage ses passions avec l’enfant pour que lui-même apprenne de nouvelles choses et se passionne.
Le sentiment de sécurité est très important chez l’enfant. Cela lui permet de découvrir davantage le monde qui l’entoure et en toute sérénité. Il peut ainsi partir à l’aventure et explorer les environs mais, dès qu’il en ressent le besoin, il peut retourner dans sa zone de confort. Il devient plus épanoui, plus curieux et plus autonome ; des qualités qui resteront par la suite à l’adolescence puis à l’âge adulte.
Les parents devraient jouer avec leurs enfants au moins une fois par jour, cela aide au bon développement de son cerveau. Le jeu en extérieur lui permet de découvrir la nature, et de prendre conscience de ce qui l’entoure ; il peut courir et se dépenser à son aise. Alors que le jeu en intérieur, lui permet de développer son imagination et sa créativité.
Il est tout à fait normal pour un enfant d’un certain âge de faire des caprices et de se rouler par terre. Une partie de son cerveau, celle qui crée les émotions, est mature à la naissance cependant celle qui s’occupe de les réguler ne se développera que vers 5 ans. Cela explique que le petit enfant soit en proie à des émotions très fortes qu’il n’arrive pas à contrôler. Cependant, si l’adulte est patient et lui explique calmement la situation pendant ses caprices, l’enfant apprendra à s’apaiser, et la période ne durera pas longtemps.
Le jeune enfant ne vit pas la temporalité comme nous, il acquerra une notion du temps seulement vers les 5-6 ans. Une journée qui nous semblera banale sera donc pour lui un quotidien au rythme effréné (réveil, déjeuner, trajet, école, activités,…), provoquant une succession de petits stress. Il n’a pas le temps de se poser et de « digérer » la journée. Il est donc nécessaire de passer des temps calmes avec lui, d’écouter sa frustration et ses avis tout en lui expliquer ce qu’il ne comprend pas.
Le parent devrait pouvoir dire à son enfant qu’il l’aime, et ce même (et surtout) lorsque celui-ci est en difficulté (pas sage, mauvaise note, etc.). La bienveillance et l’accompagnement sont des notions essentielles au bon développement de l’enfant, notamment pour sa confiance en lui et en ses capacités, ce qui le poussera à toujours faire de son mieux. Il ne faut pas oublier que le cerveau n’est pas encore mature, et que son comportement n’est pas une fatalité mais plutôt une période. Il est nécessaire d’être patient et d’expliquer calmement la situation en évitant les menaces et les punitions et en privilégiant la parole et la compréhension. L’éducation de son enfant passe donc par sa propre éducation.
Grâce aux dernières découvertes sur le cerveau, Catherine Gueguen conseille parents et professionnels pour veiller au bon développement de notre enfant. Elle explique d’un point de vue scientifique les bienfaits d’une éducation positive et bienveillante et appuie ses propos par des études réalisées sur des milliers d’enfants. L’empathie, l’affection et la bienveillance sont des facteurs clés pour déployer pleinement les capacités intellectuelles et affectives des enfants et adolescents.
Elle met également en lumière les conséquences de la violence éducative ordinaire (VEO) ainsi que de la banalité du stress quotidien, et ainsi, remet en cause un certain nombre d’idées reçues.
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“Et si on changeait de regard sur l’enfant” TED TALK Catherine Gueguen:
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